Depuis sa création en 1988, la Rue de l’avenir n’a pas intégré dans sa réflexion la question de la place des personnes handicapées dans l’espace public, à l’exception du « Concours la Rue ..on partage » organisée en Ile-de-France en 2011 à l’occasion duquel des liens ont été établis avec « Mobile en ville », mis en œuvre un partenariat avec des associations travaillant en faveur des personnes handicapées.
Récemment une initiative prise dans le cadre des ateliers l’Avenir de la rue a permis d’inviter la déléguée ministérielle à l’accessibilité (DMA) Mme Brigitte Thorin à faire une présentation le 31 mars 2017 lors d’une séance consacrée aux ainés. À la suite de ce premier contact, la Rue de l’avenir en la personne de sa présidente est intervenue sur les « rues aux enfants, rues pour tous » au colloque organisé le 15 juin 2017 par la Délégation sur le thème « Personnes âgées dedans, dehors. De l’accessibilité du logement à celle de l’espace public. »
Ces rencontres qui avaient pour sujet la situation des personnes âgées correspondent à l’évolution de la notion d’accessibilité dont la définition est désormais la suivante compte tenu de l’approche adoptée par la loi d’orientation du 11 février 2005, dite loi handicap : « L’accessibilité permet l’autonomie et la participation des personnes ayant un handicap en réduisant voire supprimant les discordances entre les capacités, les besoins et les souhaits d’une part et les différentes composantes physiques, organisationnelles et culturelles de leur environnement d’autre part. L’accessibilité requiert la mise en œuvre des éléments complémentaires nécessaires à toute personne en incapacité permanente ou temporaire pour se déplacer et accéder librement et en sécurité au cadre de vie ainsi qu’à tous les lieux, services, produits et activités. » (Délégation ministérielle aux personnes handicapées – 2006)
Les personnes à mobilité réduite sont concernées par cette définition.
Décrets et arrêtés d’application de la loi handicap ont été publiés concernant les transports, la voirie et les espaces publics, les établissements publics et les logements.
Une coopération plus étroite de la Rue de l’avenir avec la DMA et avec les associations spécialisées devrait pouvoir se développer dans les années à venir et s’élargir, à terme, à l’ensemble des questions posées par la place des personnes à mobilité réduite dans l’espace public.
Sans doute est-ce par ses correspondants locaux et avec l’objectif de favoriser la marche que la Rue de l’avenir pourrait aborder la question de l’accessibilité et de son intégration à l’aménagement urbain dans une optique d’universalité.
La délégation ministérielle à l’accessibilité (DMA) au Ministère de la transition écologique contribue à la mise en oeuvre de la loi Handicap de 2005, pour la voirie et les espaces publics, les établissements recevant du public et le logement. Elle suit les évolutions technologiques, la règlementation et les normes applicables dans ces domaines.
La Convention des Nations Unies du 13 décembre 2000 sur les droits des personnes handicapées définit la notion de conception universelle :
On entend par « conception universelle » la conception de produits, d’équipements, de programmes et de services qui puissent être utilisés par tous, dans toute la mesure possible, sans nécessiter ni adaptation ni conception spéciale. La « conception universelle » n’exclut pas les appareils et accessoires fonctionnels pour des catégories particulières de personnes handicapées là où ils sont nécessaires.
D’où l’évolution progressive de la sémantique : on parle d’accessibilité universelle au lieu d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, qui souligne l’idée d’inclusion de tous.
Sans doute est-ce par ses correspondants locaux et avec l’objectif de favoriser la marche que la Rue de l’avenir pourrait aborder la question de l’accessibilité et de son intégration à l’aménagement urbain dans une optique d’universalité.